Jérémie Beyou remporte la transat New York-Vendée en 9 jours 16 heures 57 minutes
La bâteau sponsorisé par les Volailles Fermières d'Auvergne a coupé la ligne aux Sables d’Olonne mercredi 8 juin à 14h37’52’’
C’est la première victoire sur l’Imoca Maître CoQ pour le skipper et son partenaire
A cinq mois du départ du Vendée Globe, Jérémie Beyou se pose en prétendant à la victoire
C’est fait ! Après 9 jours 16 heures 57 minutes et 52 secondes de mer, Jérémie Beyou a remporté ce mercredi la transat New York-Vendée. Le skipper de Maître CoQ, qui a coupé la ligne d’arrivée aux Sables d’Olonne à 14h37’52’’, signe ainsi sa première victoire en solitaire sur son Imoca Maître CoQ ancienne génération optimisé, au prix d’une course d’une grosse intensité. Il prend par la même occasion rendez-vous pour le Vendée Globe, dont le départ sera donné dans cinq mois.
Une victoire majuscule ! Troisième de la Transat Jacques-Vabre en 2013, deuxième de la Route du Rhum en 2014, Jérémie Beyou remporte ce mercredi sa première victoire sur son 60 pieds Imoca Maître CoQ, vainqueur de la New York-Vendée après 9 jours 16 heures 57 minutes et 52 secondes. Une victoire de très haute lutte au terme d’une transat ouest-est qui n’aura jamais baissé d’intensité et aura offert tout un panel de conditions auxquelles Jérémie aura su s’adapter avec maestria. On pense à ce départ de course dans la brume, à cette grosse dépression en milieu d’Atlantique mais aussi à ce final palpitant dans le Golfe de Gascogne qui aura donné lieu à une vraie étape de Figaro et une belle régate à trois entre Maître CoQ, Edmond de Rothschild (Sébastien Josse) et Hugo Boss (Alex Thomson).
« Je pense que le tournant de la course, c’est la sortie de la dépression : après plusieurs jours pendant lesquels l’objectif était de tenir le rythme pour rester devant le front, il fallait de la fraîcheur pour décider de la trajectoire à suivre dans l’approche de la molle du Golfe de Gascogne », a commenté Jérémie Beyou, qui a alors retrouvé ses bons vieux réflexes de Figariste pour juguler la concurrence. Sa trajectoire aura été quasiment parfaite et c’est à 14h37’52 qu’il a coupé en vainqueur la ligne d’arrivée devant la jetée des Sables d’Olonne, sur les terres vendéennes de Maître CoQ, très belle cerise sur le gâteau. « C’est sympa d’arriver aux Sables où je commence à avoir mes habitudes. Il y a toujours des salariés de Maître CoQ pour m’accueillir, je ne remercierai jamais assez mes partenaires qui me soutiennent. C’est vraiment important pour notre projet de gagner ici avec notre bateau. »
« Je suis fier de moi »
Un bateau qui aura fait preuve de sa fiabilité et de sa vélocité pendant presque dix jours de course, validant ainsi les choix importants faits l’hiver dernier de l’équiper de foils. « C’est une grande satisfaction pour toute l’équipe et Maître CoQ, parce que quand nous avons pris cette décision collégiale de complètement révolutionner le bateau, beaucoup nous ont regardés avec de drôles de yeux. Mais nous avons assumé et l’équipe a vraiment assuré derrière pendant six mois. Déjà, le fait d’être au départ de cette transat avec un bateau que nous avons très vite senti performant était une petite victoire pour nous tous, la première place est une magnifique récompense pour toute l’équipe. »
Reste que derrière, il fallait que le skipper assure sur l’eau et dans son domaine, Jérémie Beyou aura été irréprochable pendant toute la transat, prenant d’entrée la mesure de son bateau : « Pour moi, c’est une victoire marquante, parce que, après cinq mois sans naviguer, je savais qu’il me faudrait être bon tout de suite. Aujourd’hui, je suis fier de moi, parce que j’ai réussi à trouver la cadence et à prendre du plaisir à mener mon bateau, ça va me servir pour la suite. »
Le Vendée Globe pour gagner
La suite, c’est bien évidemment le grand objectif du projet, le Vendée Globe, dont le départ sera donné ici-même, aux Sables d’Olonne, dans cinq mois. Avec ce succès, le Breton pose clairement ses jalons en vue du tour du monde en solitaire. « Forcément, la victoire me permet d’emmagasiner de la confiance par rapport à ma préparation, au bateau et à ma capacité à le mener. Je ne sais pas si j’envoie un message à la concurrence, mais si un autre que moi l’avait emporté, je l’aurais regardé comme un prétendant à la victoire sur le Vendée Globe », conclut Jérémie avant d’aller embrasser ses deux fils Achille et Jacques, venus à sa rencontre.